Une étude des tortues unique en son genre
Cory Trowbridge, doctorant à la Faculté de foresterie et de gestion environnementale de l’Université du Nouveau-Brunswick, étudie l’incidence de la gestion forestière sur les tortues des bois, une espèce désignée par le gouvernement comme étant menacée. Les résultats de l’étude permettront d’orienter les futures pratiques forestières.
La tortue des bois, qui vit aux alentours des rivières, peut être vulnérable aux effets de la gestion forestière. L’étude de cette tortue peut nous permettre de déterminer la façon dont la gestion forestière soutient déjà diverses espèces et les pratiques à améliorer.
En 2024, M. Trowbridge a surveillé les déplacements et les habitats de 19 tortues des bois femelles à l’aide de GPS et d’émetteurs radio. On analysera ensuite l’incidence de la gestion forestière dans les zones exploitées sur le choix d’habitats de ces tortues.
« En biologie, on n’a pas souvent l’occasion de faire une étude de type ‘‘avant/après”, surtout à cette échelle de biologie et d’écologie de la faune sauvage », explique M. Trowbridge.
« D’habitude, on ne peut que constater les effets d’un événement sur une population déjà touchée et essayer de déterminer comment elle y a réagi, même en ne sachant pas ce qui s’est produit. Heureusement, dans ce cas-ci, on sait de quel événement il s’agit et on peut voir ce que fait la population après. »
Les tortues des bois, contrairement à d’autres espèces au Canada, restent sur la terre ferme pendant la majeure partie de l’été. Elles privilégient les zones semi-boisées pour se réchauffer à la lumière du soleil dans les endroits ouverts et se rafraîchir dans les endroits couverts par la canopée, des conditions que la gestion forestière peut fournir.
« Cette étude est importante, car il faut protéger la faune et l’habitat actuel. Les produits du bois ont une multitude d’usages. On peut toutefois privilégier des pratiques de moindre incidence et susceptibles de favoriser l’écologie et la biodiversité. »